Béziers le 9 Août 2017 – Par Guillaume Nguyen
La féria de Béziers arrive avec ses hordes de fêtards. La Gorge Fraîche se penche aujourd’hui sur l’extraordinaire diversité des profils de festejaïres. En reconnaîtrez-vous parmi ces 5 spécimens ?
1. La moule: festejaïre sédentaire
Quand la moule trouve un rocher sur lequel elle est bien, elle s’accroche et y reste avec ses copains et se laisse arroser. Le festejaïre « moule » est donc un sédentaire. Parce qu’il y est un pilier, par fidélité, parce qu’elle est bien située ou tout simplement parce qu’elle lui plaît, il s’installe dans une bodéga et y reste toute la soirée.
2. L’anguille: festejaïre insaisissable
Le festejaïre dit « anguille » est insaisissable. C’est celui qu’on perd dès le début de la soirée. Vous arrivez aux Allées Paul Riquet ou devant les arènes, et soudainement il n’est plus là. Vous le retrouvez une heure après à 1 km, et vous le reperdez à nouveau. Lui-même vous a cherché, en vain. Il a alors croisé des collègues, des amis, des anciens de l’école, des partenaires du club de rugby, tombé dans maintes embuscades. L’anguille est un festejaïre nomade, qui trouve refuge de bodéga en bodéga, et qui peut s’acoquiner en une féria avec une cinquantaine de bandes de potes.
3. Le caméléon: un roi du camouflage
Roi du camouflage, le caméléon se fond dans la foule sous différents visages. Très inventif dans son apparat, son camouflage du début de soirée est souvent très différent de son apparat du soir. Généralement, le caméléon arrive en tenue blanche de règle et bandana, orné de quelques sympathiques artifices : un saucisson accroché au pantalon, une casquette porte-gobelet ou quelque slogan du crû écrit sur le tee-shirt. Le-dit spécimen change de couleur au fil de la soirée, virant souvent d’abord sur des tons rouges avec les tâches de vin et de sangria. Il se déleste souvent de ses accessoires au cours de la soirée (tee-shirt déchiré, perte de sa casquette..) mais en subtilise aux autres, s’affichant quelques heures après avec un chapeau vert fluo dont il ne se souvient pas, ou encore le tee-shirt d’un autre caméléon.
4. Le bisounours: le festejaïre qui aime tout le monde
Le bisounours est le roi de la bise. On a estimé que les plus beaux spécimens pouvaient faire jusqu’à 15 000 bises en une féria. Le bisounours est un festejaïre amoureux : il aime tout le monde. Plus la féria avance, plus il s’ouvre aux autres. Les déclarations d’amour s’accentuent au fil de la soirée : « je t’aime », « t’es mon copain »… Il fait des bisous à ses copains, sans prévenir, qui le repoussent en rigolant. Le bisounours aime aussi les passants, pour peu qu’il les ait vus une fois dans sa vie. Il se précipite vers eux pour les embrasser. Le bisounours pardonne tout, il embrasse même ceux qu’il n’aime pas.
5. Le tricératops : indestructible festejaïre
Le tricératops est un dinosaure de la féria : fidèle depuis au moins 20 ans, inconditionnel, indestructible, très endurant. L’animal a le cuir solide, il encaisse sa migration de cinq jours sans sourciller, sans défaillir, dans une forme à faire pâlir les plus athlétiques. Expérimenté, il connaît le territoire biterrois dans les moindres recoins. Le triceratops suscite l’étonnement, on se demande souvent où réside le secret de sa forme.
Alors, si parmi ces profils vous reconnaissez certain(e)s de vos ami(e)s, n’hésitez pas à nous en faire part afin de nous aider à répertorier la population. Si vous connaissez d’autres spécimens, nous vous serions très reconnaissants de nous les suggérer, afin que puisse avancer la festejaïrologie.
Une excellente féria à tous !
Bien amicalement,
La Gorge Fraîche
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